La Commission européenne a présenté le 22 juin 2022 une proposition législative sur la réduction des pesticides. L’objectif, fixé par le Pacte Vert européen, est de réduire de 50% l’utilisation des pesticides chimiques d’ici à 2030, ainsi que les risques associés. Une interdiction quasi-totale est également envisagée dans les zones dites sensibles.
Tous les ministres des Etats membres ont cependant exprimé leur désaccord avec la Commission. Ils demandent à repousser l’application de cette proposition, et appellent à plus de réalisme.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, explique dans cette brève le pourquoi de cette opposition.
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Sur le plan environnemental, mais également vis-à-vis des conséquences sur la santé, les ministres des 27 Etats membres sont globalement d’accord. Qui ne le serait pas ? La proposition permet d’avancer sur la transition agro-écologique (voir nos articles La politique agricole commune (PAC) et La réforme de la PAC) et les enjeux majeurs de santé. Mais plusieurs raisons les poussent cependant à s’opposer avec force à cette proposition.
— Souveraineté alimentaire
Tout d’abord, ils évoquent la question de la sécurité alimentaire. Sans solution alternative, la réduction de l’utilisation des pesticides risque en effet d’engendrer des baisses de rendements importantes, et une dégradation de la qualité des productions. A cela s’ajoute le risque de pénurie, lié à la guerre en Ukraine. Aussi réclament-ils, à ce titre, des données scientifiques solides et une étude d’impact.
— Accompagnement technique et financier
Les ministres estiment ensuite qu’il est impossible d’imposer une telle mesure aux agriculteurs sans proposer de solutions alternatives, ni les accompagner financièrement pour cette transition. (Voir notre article S’installer en agriculture)
— Compétitivité et réciprocité
Les pays européens craignent également une baisse de compétitivité des productions agricoles européennes dans le marché mondial. Ils réclament donc une réciprocité des normes, en l’occurrence une interdiction d’importation de produits agricoles ne respectant pas les normes européennes.
— Contraintes
Des inquiétudes s’expriment aussi sur des objectifs qui seraient trop contraignants, et risqueraient de conduire les productions agricoles dans des impasses. Ce sera le cas en effet s’il y a interdiction de certains produits phytosanitaires sans solution pour les remplacer.
— Prendre en compte les démarches déjà engagées
Enfin, certains pays sont déjà engagés depuis longtemps dans la réduction des pesticides, et le projet de loi présenté n’en tient pas compte.
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