Les différents types d’amortissement possibles

Les types d’amortissements adaptent au mieux le montant de la dotation aux amortissements, en fonction des caractéristiques d’un bien. Lorsqu’une entreprise acquiert un bien, elle doit établir un plan d’amortissement. Celui-ci prend en compte la valeur de l’acquisition et la durée de vie estimée du bien nouvellement acquis. Le plan comptable général prévoit plusieurs méthodes et types d’amortissement qui répondront aux caractéristiques du bien acquis.

Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, vous présente les différents types d’amortissements.

Les critères nécessaires pour établir un plan d’amortissement

Pour connaître le montant de la dotation aux amortissements, le comptable tiendra compte de plusieurs éléments :

• D’abord, la valeur du bien. La valeur retenue est le prix de revient du bien.
• Ensuite, la durée de l’amortissement. La durée de l’amortissement que retiendra le comptable sera la durée réelle d’utilisation du bien. Il faudra cependant se rapprocher du barème utilisé par l’administration fiscale en limitant l’écart à environ 20%.
• Bien sûr, la date d’acquisition du bien. L’amortissement d’un bien commence à compter de sa date d’utilisation. (sauf pour l’amortissement dégressif qui commence le premier jour du mois de l’acquisition du bien).
• Enfin, la méthode d’amortissement. Il existe plusieurs types d’amortissements. Le comptable choisira la méthode d’amortissement la plus adaptée en fonction de la nature du bien, mais aussi de son utilisation :
  • linéaire,
  • dégressif,
  • variable
  • et l’amortissement exceptionnel.

L’amortissement linéaire

L’amortissement linéaire consiste à répartir de manière constante la charge d’une acquisition pendant la durée de son utilisation. Le montant de la dotation annuelle de l’amortissement se calcule ainsi en appliquant un coefficient d’amortissement sur le prix de revient. Le coefficient d’amortissement se calcule de la manière suivante :

Coefficient d’amortissement = 1  /  nombre d’année d’utilisation

Lorsqu’un bien est acheté en cours d’année, on applique alors un amortissement au prorata (avec une année à 360 jours par mesure de simplification).

L’exemple ci-dessous nous montre le tableau d’amortissement d’un outil d’une valeur de 10 000 euros, amortissable en 5 ans et acheté le 15 avril de l’année N et mis en service le 20 avril.

La durée de l’amortissement d’un outil est de 5 ans, le taux d’amortissement est donc de 1 / 5 = 0,2 (ou 20%). La première année, la durée d’utilisation de la machine se calcule sur une année de 360 jours (12 mois de 30 jours), elle est de 10 jours en avril et 30 jours pendant 7 mois soit 220 jours.

L’amortissement dégressif

L’amortissement dégressif est utilisé pour des matériels qui deviennent rapidement obsolètes, comme le matériel informatique. Il consiste en une dotation aux amortissements qui décroît au fil du temps. Cela permet d’affecter la majeure partie de la charge d’un achat sur les premières années de son utilisation.

Mais l’augmentation de l’annuité pendant les premières années intéresse beaucoup les entreprises car elle leur permet de baisser fortement  leur base taxable des premières années d’amortissement. Il ne s’agit que de repousser une partie de la charge fiscale dans le temps… Mais ce qui est pris n’est plus à prendre…

Le taux de l’amortissement dégressif se calcule en appliquant un coefficient sur le taux d’amortissement linéaire. Le coefficient appliqué est variable en fonction de la durée d’amortissement, il est de :

• 1,25 pour une durée d’amortissement de 3 ou 4 ans,
• 1,75 pour une durée d’amortissement de 5 ou 6 ans,
• 2,25 pour une durée d’amortissement supérieure ou égale à 7 ans.

Lorsque le rapport : « annuité / nombre d’années restant à amortir »  devient inférieur à la valeur résiduelle, le comptable reprendra un amortissement linéaire avec le nombre d’années restant à courir afin de clôturer l’amortissement.

Si on reprend l’exemple précédent avec, par mesure de simplification, un achat réalisé le 1er janvier de l’année N, on obtient le tableau d’amortissement dégressif suivant :

L’amortissement variable

L’amortissement variable consiste à adapter le montant de l’annuité d’amortissement en fonction de l’utilisation réelle du bien acheté.

Exemple :

Une entreprise achète un bien en planifiant une montée en puissance progressive de son utilisation. L’amortissement variable permet d’affecter une faible partie de l’amortissement pendant les premiers exercices.

Ce type d’amortissement peut s’appliquer aux immobilisations qui ont fait l’objet d’un prévisionnel. (nombre d’unités produites, nombre d’heures d’utilisation, etc.).

La dotation annuelle sera alors calculée de la façon suivante :

Dotation annuelle  = Valeur brute du bien acquis X Production annuelle / Production théorique totale. (sur la durée de vie du bien).

Par exemple :

Une une machine est achetée 4 500 euros  pour produire 10 000 pièces.  1 225 ont été produites pendant l’année. L’annuité d’amortissement sera de : 4 500 x 1 225 / 10 000 = 551,25 euros.

L’amortissement exceptionnel

Lorsqu’une entreprise souhaite réaliser un investissement particulier et affecter sa charge sur quelques mois, elle peut demander à l’administration fiscale de bénéficier d’un amortissement exceptionnel (ou accéléré).

D’une manière générale, l’amortissement exceptionnel permet d’amortir sur une année un investissement particulier.  Pour pouvoir bénéficier de ce régime de faveur, l’entreprise doit en faire la demande auprès de la Direction départementale des finances publiques avant l’acquisition du bien ou l’achèvement de la fabrication ou de la construction de l’immobilisation concernée.

Pour plus d’information sur les amortissements, consultez nos articles sur le blog de Valoxy :

• L’amortissement comptable
• L’amortissement dérogatoire (ou fiscal)
• Amortissement des immobilisations : les questions fréquemment posées
• Comment piloter ses amortissements ?