Le capital-risque regroupe un ensemble d’investisseurs privés ou publics acceptant de participer au financement d’entreprises en phase de démarrage ou de développement, qui ne présentent pas, de ce fait, toutes les garanties et assurances de succès exigées pour un financement bancaire classique.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France fait le tour de ces investisseurs.
Quelles entreprises peuvent bénéficier du capital-risque ?
Toute entreprise peut potentiellement avoir recours aux acteurs du capital-risque. Cependant, leur intervention se concentre souvent sur deux situations bien spécifiques :
Les entreprises nouvelles en démarrage
Ces entreprises, qu’elles soient nouvellement créées ou encore au stade du projet, présentent un modèle économique innovant – souvent uniquement étayé par un Business Plan séduisant – mais ont besoin pour se lancer de capitaux permettant de financer les investissements initiaux nécessaires et la phase de démarrage de leur activité.
Les entreprises en développement
Déjà plus anciennes, ces entreprises sont à la recherche de capitaux supplémentaires qui leur permettront de franchir un palier de développement (conquérir un nouveau marché, se lancer à l’international, développer un nouveau produit, etc.).
Qui sont les « capitaux-risqueurs » ?
Il en existe de plusieurs types :
- Les fonds nationaux : ils peuvent être publics ou privés, généralistes ou spécialisés sur un secteur d’activité (nouvelles technologies, développement durable,…). La BPI (Banque Publique d’Investissement, anciennement OSEO) est un exemple d’établissement public appartenant à cette catégorie.
- Les fonds régionaux : ils peuvent également être publics ou privés et interviennent sur les projets implantés dans leur zone d’action. En Nord-Pas-de-Calais, FINORPA, Autonomie et Solidarité, LMI sont des exemples de « capitaux-risqueurs ».
- Mais aussi les fonds d’entreprises : créés par de grands groupes, souvent industriels, ils se spécialisent en général sur les projets intéressants leur propre secteur d’activité.
- Les « Business angels » : ce sont des particuliers, souvent eux-mêmes entrepreneurs à succès, qui investissent et accompagnent des projets innovants.
- Le micro-capital-risque : il regroupe des clubs ou des associations d’investisseurs mettant en commun une partie de leur épargne pour l’investir dans des projets locaux répondant à leurs sensibilités propres (commerce équitable, développement durable..). Les CIGALES (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire) en sont un exemple.
Quels sont les objectifs d’un « capital-risqueur » ?
Ni œuvres de bienfaisance, ni requins de la finance, les capitaux-risqueurs poursuivent souvent deux types d’objectifs distincts :
- Une rentabilité financière : en acceptant de courir un risque accru en investissant dans des projets en démarrage ou en développement, le capital-risqueur espère, en cas de succès, recevoir une rémunération supérieure (notamment sous la forme d’une plus-value lors de la cession de ses parts ou actions dans le capital). Cette rentabilité financière, même lorsqu’elle n’est pas la principale motivation du capital-risqueur, lui est du reste nécessaire pour permettre aux réussites « d’éponger », au moins en partie, les échecs.
- Des objectifs non financiers : variés d’un capital-risqueur à un autre, ils doivent être bien appréhendés par le porteur de projet et non pas sous-estimés.
En effet, alors que certains fonds se limitent à un secteur d’activité précis ou à une région particulière, d’autres ne participent qu’aux projets présentant des créations d’emplois ou sont sensibles à des problématiques sociétales ou environnementales particulières.
Quels sont les modes d’intervention des capitaux-risqueurs ?
En règle générale, cependant, un « capital-risqueur » n’a pas vocation à prendre le contrôle de la société dans laquelle il investit. Sa participation est donc souvent limitée dans le temps (3 à 7 ans en moyenne). Et elle ne prend pas systématiquement la forme d’une prise de capital.
Les modalités principales d’intervention sont :
- Participation au capital : achat de parts ou d’actions dans le cadre de la souscription au capital initial ou d’une augmentation de capital. Elle est souvent limitée à 25% ou 30% du capital de la société.
- Avances en compte courant d’associé : en complément de la participation au capital, l’avance en compte courant d’associé ne donne pas droit à une part de bénéficie ou à des droits de vote supplémentaires. Par contre, elles sont le plus souvent rémunérées sur la base d’un taux d’intérêt. Et elles font l’objet d’un remboursement étalé dans le temps.
- Emprunt obligataires : ces prêts rémunérés par un taux d’intérêts peuvent parfois comporter des clauses de conversion en actions.
- Prêts d’honneur : ces prêts non assortis de garanties particulières sont parfois également non rémunérés.
Quel est le montant investi par les « capitaux-risqueurs » ?
Ce montant est variable et dépend à la fois du capital-risqueur et des besoins identifiés dans le dossier.
Il peut aller de quelques milliers d’euros à plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions.
De plus, comme la participation des capitaux-risqueurs est souvent destinée à rester minoritaire, leur intervention se fait en proportion de l’investissement consenti par les associés historiques ou par le porteur de projet.
Un capital risqueur peut toutefois être sensible à la place qui lui sera accordée lors des décisions stratégiques de l’entreprise. L’utilisation du statut de SAS apporte une souplesse souvent utile pour tenir compte des exigences de certains associés et partenaires financiers.
Plusieurs capitaux-risqueurs peuvent-ils intervenir en même temps ?
Oui. C’est même souvent le cas. Cela leur permet de mutualiser leurs risques. De plus, la présence de l’un crédibilise le projet aux yeux des autres.
Les capitaux-risqueurs présentent-ils d’autres avantages que financiers ?
Le plus souvent, les capitaux-risqueurs sont eux-mêmes d’anciens entrepreneurs ou des experts financiers.
C’est la raison pour laquelle, en plus d’un investissement financier, les chefs d’entreprise ou les jeunes créateurs peuvent trouver à leur contact un soutien, des conseils et un accompagnement technique, managérial, commercial…
D’ailleurs, solliciter des capitaux-risqueurs est un excellent moyen de tester la solidité d’un business plan, de challenger une idée, de faire évoluer un concept.
De plus, les capitaux-risqueurs disposent en général d’un très bon carnet d’adresses dont ils font bénéficier leurs « protégés ».
Comment recourir au capital-risque pour financer mon projet ?
Comme nous l’avons vu, les capitaux-risqueurs sont nombreux et divers. Leurs différences portent autant dans leurs modes d’intervention que dans leurs objectifs ou critères de sélection propres.
Pour trouver un capital risque de qualité, nous vous conseillons vivement de vous faire accompagner par un spécialiste :
- Il vous accompagnera dans la formalisation de votre projet et la réalisation d’un Business plan permettant de chiffrer avec précision les besoins financiers spécifiques et répondant aux attentes des investisseurs potentiels (formalisme, critères de sélection).
- Il vous aiguillera vers les fonds de capital-risque les plus pertinents vis à vis de votre projet.
- Et vous accompagnera au travers des différentes étapes de sélection des dossiers au niveau de chaque financeur (passage devant un comité de sélection).
Pour en savoir plus sur le financement et le capital-risque, retrouvez nos articles sur le blog de Valoxy :