Issue de la présentation des comptes aux États-Unis, la notion de cash-flow, (littéralement “flux de liquidités”), représente un flux de trésorerie. L’entreprise est en effet traversée en permanence de multiples “flux de liquidités”.
Il existe autant de définitions de cash-flows que de sociétés, mais la tendance est heureusement à la normalisation. Qu’il s’agisse d’un plan de financement. Ou que l’entreprise cherche à attirer de nouveaux associés. Ou encore qu’elle souhaite présenter des comptes “à l’anglo-saxonne”. Les cash-flows (flux de liquidités) sont maintenant publiés par la plupart des entreprises cotées.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, apporte dans cet article les définitions et les explications pour bien comprendre cet indicateur et l’utiliser à bon escient dans l’entreprise.
Le cash-flow ou flux de trésorerie : définition
Le mot signifie en anglais « flux de liquidités ». Plus précisément, c’est un indicateur qui recense tous les flux de trésorerie de l’entreprise. Il est très utile lorsque vous réalisez vos budgets (actuels et prévisionnels) ou encore pour vos plans d’investissements, et dans le cadre d’une analyse financière. Le cash-flow permet aussi de calculer la profitabilité d’une entreprise à partir de ses “flux de liquidités”.
Comment l’interpréter ?
Il existe plusieurs méthodes de calcul du cash-flow selon l’angle sous lequel vous étudiez les comptes de l’entreprise (exploitation, financier, etc.) :
- le “cash-flow from operations”, appelé flux de trésorerie d’exploitation, quant à lui, montre les flux générés par le cycle d’exploitation. Il mesure la capacité de l’entreprise à financer ses investissements, et il est toujours présent dans les comptes annuels américains. Il s’apparente à notre Capacité d’Autofinancement (CAF), à la différence qu’il prend en compte les décalages de trésorerie (en incluant la variation du fonds de roulement dans son calcul), puisqu’il neutralise l’impact des charges non décaissées et des produits non encaissés, mais aussi les frais financiers, déjà intégrés au résultat.
- le “free cash-flow”, appelé flux de trésorerie disponible, correspond aux flux de trésorerie générés par l’actif de l’entreprise, après investissements et/ou désinvestissements.
- le “cash-flow equity”, ou cash-flow revenant aux prêteurs (ou cash-flow pour les prêteurs), estime les capitaux propres de l’entreprise, et sert principalement dans le cadre d’une ouverture du capital à de nouveaux associés.
Comment calculer les cash-flow ?
Le cash-flow from operations (flux de trésorerie d’exploitation)
= Résultat net
+ Dotations aux amortissements et aux provisions (comptes 68)
– Reprises sur amortissements et provisions (comptes 78)
– Plus-values de cession d’actifs (comptes 775)
+ Moins-values de cessions d’actifs (comptes 675)
+/- Variation du besoin en fonds de roulement
Le cash-flow from operations est principalement utilisé dans le cadre d’analyses financières et permet de mesurer l’intensité des flux monétaires générés par l’exploitation et les frais financiers.
Le free cash-flow (flux de trésorerie disponible, ou FTD)
= Excédent Brut d’Exploitation (EBE)
– Impôt sur le résultat d’exploitation
+/- Variation du besoin en fonds de roulement
– Investissements
+ Cession d’immobilisations (désinvestissements)
Il sert principalement à l’évaluation des entreprises. En actualisant les flux de trésorerie futurs, grâce à la méthode des “discounted cash-flow” (DCF), il permet de calculer le flux de trésorerie généré par l’actif économique. Le “cash-flow disponible” correspond à la portion liquide de la CAF, non affectée à de nouveaux investissements.
Le cash-flow equity (flux de trésorerie revenant aux prêteurs)
= Flux de trésorerie disponible (free cash-flow)
– Frais financiers
+ Produits financiers
+/- Variation de l’endettement bancaire et financier
Le cash-flow equity permet une estimation de la valeur des capitaux propres d’une entreprise, par exemple dans le cadre d’une prise de participation.
En conclusion, le cash-flow est une notion très appréciée, car il prend en compte les décalages de paiement, mais aussi le financement des investissements. Il reflète donc la réalité de façon plus concrète et pratique que la Capacité d’Autofinancement (CAF), la Marge Brute d’Autofinancement (MBA), ou l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE), les indicateurs français les plus approchants.
“La CAF n’est en effet un cash-flow que si les clients et les fournisseurs paient et sont payés comptant et si les stocks sont nuls, (ou bien si ces trois postes sont constants au cours du temps, ce qui est bien rare !)”
En neutralisant l’impact des charges non décaissées, des produits non encaissés et des décalages de trésorerie, le cash-flow permet de déterminer la bonne santé financière d’une entreprise.
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