Alors que la question du climat et de l’environnement devient centrale dans les préoccupations des agents économiques et des décideurs politiques, il semble utile pour les dirigeants de s’intéresser à la notion de RSE.
Ce sigle désigne la Responsabilité Sociétale des Entreprises, c’est-à-dire, l’intégration des questions sociales, et environnementales dans l’activité des entreprises, car ces problématiques seront amenées à prendre une place croissante dans l’économie des années à venir.
Pour les dirigeants, l’enjeu de la RSE est de permettre aux entreprises de prendre en considération leur impact sur l’environnement, mais aussi de mettre en place une démarche économiquement et écologiquement responsable avant qu’elle lui soit réglementairement imposée.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts-de-France, souligne dans cet article l’importance stratégique que revêt cette question.
Les origines
Le thème de la RSE a été pour la première fois abordé au sommet de la Terre de Johannesburg en 2002. Il s’agissait alors de montrer la responsabilité des entreprises sur la question du réchauffement climatique. (Voir notre article Une histoire de la RSE)
Pendant longtemps, la RSE est restée l’apanage des grandes entreprises ou des entreprises liées à l’environnement ou à la production et la distribution d’énergie. Elle concerne aujourd’hui toutes les entreprises et notamment les PME/TPE.
Pourquoi la RSE peut-être utile au PME/TPE
La RSE peut de prime abord apparaître comme une charge supplémentaire pour les entreprises. Elle offre en réalité de nombreuses opportunités.
- C’est un outil permettant d’améliorer la rentabilité sur le moyen terme, en diminuant certaines des charges liées par exemple au gaspillage énergétique.
- Elle permet aussi de développer de nouveaux segments de marchés ou d’améliorer leur image de marque après des clients (d’autant plus pour les PME engagées sur un marché local).
- Enfin, de nombreux observateurs pensent qu’à terme, la législation sur l’environnement évoluera. Elle deviendra de plus en plus lourde pour les entreprises. Les PME peuvent donc choisir de devancer l’évolution législative. Elles peuvent aussi maîtriser le budget à affecter à des investissements qui deviendront inévitables.
La RSE s’adresse-telle aux PME ou aux grandes entreprises ?
Lancer une démarche de type RSE ne s’improvise pas. Cela suppose la mise en place d’actions internes. Celles-ci permettront de modifier l’activité. Elles inciteront à la création d’outils de contrôle pour s’assurer que les effets attendus sont bien au rendez-vous. En associant leur souplesse et leur réactivité aux innovations qu’offre la RSE, les PME devraient avoir un retour sur investissement plus rapide que les grandes entreprises, qui mettront plus de temps et d’énergie à adapter leurs process.
Une démarche soutenue par l’État.
Plus qu’un sujet majeur en devenir, c’est également un sujet politique. L’État, pour donner l’exemple et favoriser la RSE, réserve déjà l’accès de certains marchés publics aux entreprises engagées dans cette démarche. L’État peut aussi être amené à accorder un soutien financier, par l’intermédiaire de la BPI ou par des aides (subventions) aux entreprises impliquées dans ce processus. Enfin, le contexte de la conférence COP21 de Paris en Décembre 2015 est propice. Les États vont chercher à favoriser les entreprises engagées volontairement dans une démarche de développement durable.
La RSE apparaît donc comme un levier de performances pour les PME, qui les aide à adapter leurs besoins à la réalité de leur activité et à anticiper le futur. Sur le moyen terme, cette démarche permet une rationalisation des dépenses de l’entreprise, une amélioration de son image ainsi que le développement de possibilités de croissance. Ces avantages mettent en avant le fait que la démarche de RSE est un investissement pour l’entreprise. Celle-ci peut en attendre un bénéfice.