Qu’est-ce qui différencie un bon et un mauvais indicateur

Quel que soit son objet (finance, commerce, gestion, management, …), l’indicateur sert à mesurer et apprécier une organisation, une stratégie, une politique, … C’est un outil d’évaluation et d’aide à la décision indispensable aux dirigeants d’entreprises. Cependant, qu’il y en ait trop ou trop peu, les indicateurs ne sont pas toujours bien adaptés aux besoins de l’entreprise.

Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, vous propose dans cet article de réfléchir à ce qui différencie un bon d’un mauvais indicateur.

S’il en existe des génériques (le BFR, le taux de rentabilité, la performance, le turn-over,…), qui servent à toutes les entreprises, la plupart sont adaptés aux caractéristiques et aux besoins de chaque entreprise (ou des autres organisations à évaluer). Dans notre article « Indicateurs : à quoi servent-ils ? » nous avons  étudié la nature et le rôle des indicateurs. Dans cet article-ci nous vous proposons une réflexion sur la différence entre bons et mauvais indicateurs :

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  • Comment choisir ou créer un indicateur ?
  • Comment le représenter ?
  • Quelle doivent en être les qualités premières ?
  • Comment savoir s’il est utile ?
  • Qu’est-ce qu’un bon indicateur ?

Comment choisir ou créer un indicateur ?

Définir ce que vous voulez mesurer

prêt pour l’innovationAvant même de réfléchir au choix de l’indicateur que vous cherchez, il faut réfléchir aux éléments qui sont à mesurer, aux informations concernées par cette « cible » ainsi que ses principales composantes.

Organiser les prises de mesure

Un indicateur sert à mesurer et apprécier une organisation, il faut donc être attentif à la méthode qui sera utilisée pour prendre les mesures des éléments qui la composent. Cette méthode doit être simple, fiable et durable dans le temps.

Définir la fréquence de mise à jour de l’indicateur

Définir une fréquence de mesure régulière facilite l’analyse des indicateurs. De même, lorsqu’ils intègrent un tableau de bord, l’ensemble des indicateurs doivent avoir la même fréquence de mise à jour, pour une lecture et une analyse facilitées.

Mise en forme et édition des indicateurs

Le choix de la mise en forme et de l’édition des indicateurs permet de faire passer des informations complémentaires.

En effet, ils peuvent aussi être utilisés comme support de communication par la direction. De plus, la mise en forme (taille, couleur, disposition, lieu d’affichage, …) que va utiliser le dirigeant peut l’aider à mettre en avant un indicateur plutôt qu’un autre.

Comment représenter un indicateur ?

Le type de représentation choisi permet une lecture simple ou complète.

Le graphique offre une lecture différente selon le type de graphe utilisé. L’histogramme et la courbe permettent de visualiser l’écart entre la mesure observée et l’objectif fixé et de le comparer à une période référence (n-1 par exemple).

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  • L’histogramme : Comparaison de plusieurs valeurs
  • Le camembert : Comparaison de plusieurs pourcentages
  • La courbe : permet de comparer des saisonnalités, des tendances, des évolutions dans le temps.

L’utilisation de couleurs permet une lecture rapide de l’indicateur en situant le résultat obtenu par rapport à une référence. Ainsi la couleur (vert, orange ou rouge) associée à l’indicateur pourra avoir une signification sur son évolution, sa situation par rapport à l’objectif, …

L’utilisation de la couleur permet également à la direction d’une entreprise de rappeler ses objectifs, un indicateur passant au vert une fois l’objectif atteint, par exemple.

L’utilisation d’une flèche vers le haut ou vers le bas donne la tendance, ce qui est parfois suffisant. Par contre l’utilisation d’un indicateur avec un avis (Smiley souriant ou non) permet de communiquer sur le niveau de satisfaction.

Quelles doivent être les qualités premières d’un indicateur ?

Nous avons défini les caractéristiques d’un bon indicateur dans notre article « Indicateurs : à quoi servent-ils ? ». De plus, le dirigeant doit s’efforcer de prendre en compte un nombre d’indicateurs restreint sous peine de se noyer dans un flot d’informations qui lui feront perdre du temps en analyse et risqueraient de générer de l’indécision.

Ses principales caractéristiques sont donc :

indicateurSon utilité

Quelle que soit sa qualité intrinsèque, le bon indicateur pour un entrepreneur est un indicateur qui apporte des informations utiles à la stratégie de l’entreprise.

indicateurSa pertinence (sensibilité et exactitude)

La pertinence d’un indicateur provient de son « à propos », il doit pour cela contribuer à mesurer une ou plusieurs caractéristiques de la stratégie mise en œuvre. Il doit aussi rendre compte de manière suffisamment sensible et fidèle de l’évolution de ce qu’il mesure.

indicateurSa simplicité et sa clarté

Un indicateur ne sera régulièrement utilisé que s’il est simple et clair. Il est donc nécessaire que tout indicateur dispose de ces qualités si l’entrepreneur veut pouvoir l’utiliser régulièrement. Cette notion est d’autant plus importante que la simplicité de lecture facilite la prise de décision, ce qui est la raison d’être des indicateurs. En effet, plus un indicateur est complexe plus il sera difficile de prendre des décisions à partir de celui-ci.

indicateurSon rôle de repère (stabilité)

Tout dirigeant est conscient que par moment il est difficile de tenir le cap. Le rôle de l’indicateur est alors d’être un repère, comme le phare dans une mer agitée, et doit montrer la route au dirigeant. Attention à bien définir un indicateur stable dans le temps, car s’il doit servir de repère, sa stabilité en fait un élément fondamental.

indicateurCapacité de synthèse (rendre compte d’une vision générale) seuil de rentabilité, à partir de quand peut-on agir ?

La capacité de synthèse ou celle de rendre compte d’une situation générale en un chiffre, est un élément fondamental. En synthétisant les informations en un chiffre simple, celui-ci accélère et simplifie la prise de décision. Par exemple, le seuil de rentabilité est un chiffre simple qui permet de connaître le CA minimum pour qu’une entreprise soit rentable, le BFR représente la trésorerie immobilisée pour faire fonctionner l’entreprise. Ces indicateurs, reconnus comme essentiels, regroupent des notions générales en un seul chiffre. Par ailleurs, la valeur d’un indicateur c’est aussi sa complémentarité avec les autres indicateurs de l’entrepriseLeur regroupement dans un tableau de bord permet alors d’aider le dirigeant dans le pilotage de l’entreprise.

Comment savoir si un indicateur est utile ?

Un indicateur est utile lorsqu’il est régulièrement utilisé. Que ce soit pour la direction ou pour les équipes, à des fins de décision ou de communication interne ou externe, pour une mesure qualitative ou quantitative, la raison d’être d’un indicateur est d’être utilisé. Lorsqu’un indicateur n’est plus utilisé car il ne correspond plus à la stratégie, ou parce que les équipes ont maîtrisé la notion concernée, ou pour toute autre raison, il faut le supprimer. Ainsi, il ne viendra pas gonfler inutilement le travail des équipes ni faire perdre de la lisibilité aux autres informations présentes dans le tableau de bord et  nécessaires pour le pilotage de l’entreprise.

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Qu’est-ce qu’un bon indicateur ?

En résumé la qualité d’un indicateur tient autant dans sa nature (précis, fiable, durable, …) que dans sa capacité à aider le dirigeant à prendre sa décision (utile, simple, adapté à la stratégie de l’entreprise).

Comme dans de nombreux domaines, il ne faut pas hésiter à remettre en question ses outils de décision afin de s’assurer qu’ils sont toujours aussi pertinents. Dans un monde où l’innovation et l’évolution des marchés ne cessent de s’accélérer, le conservatisme est à proscrire. N’hésitez pas à faire appel à Valoxy pour juger de la pertinence de vos indicateurs, ou vous aider à les (re)définir !

Cet article vous a intéressé ? Laissez nous votre commentaire ! Pour en savoir plus, retrouvez nos articles sur les indicateurs sur le blog de Valoxy :

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Management Général - labodroit
4 années

[…] doivent être mis en place. Si le droit à l’erreur est reconnu, l’autocontrôle et les dispositifs de régulation contribuent à l’efficacité du management participatif en coordonnant les équipes, tout en les […]