L’emprunt bancaire est un des modes de financement le plus connu mais il n’est pas facile d’en bénéficier. Depuis la crise de 2008, les banques sont devenues plus frileuses et accordent moins de prêts aux entreprises, surtout lorsque celles-ci sont petites ou nouvelles.
Heureusement, vous avez la possibilité de créer votre entreprise sans aller voir votre banquier grâce à d’autres modes de financement.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, en fait le tour.
Faites appel à des particuliers !
Le love money
Le love money signifie « argent de l’amour ». Il est aussi appelé les 3C c’est-à-dire cousins, copains et cinglés car ces personnes sont susceptibles de financer votre projet. Vos proches participent donc à la création de votre entreprise et deviennent actionnaires. Cela permet de constituer un capital de départ et de crédibiliser votre projet. Si celui-ci n’était pas viable, votre entourage n’investirait pas. (voir notre article Love et Money font-ils bon ménage ?)
Vos proches pourront profiter d’un avantage fiscal sur l’impôt sur le revenu (Loi Madelin). Ils peuvent déduire 18% des sommes investies, dans la limite de 9 000 euros pour une personne seule (ce qui correspond à un investissement de 50 000 euros), et de 18 000 euros pour un couple marié ou pacsé (soit un investissement de 100 000 euros). Pour bénéficier de la déduction fiscale, ils doivent conserver les parts au minimum 5 ans.
Des investisseurs privés redevables de l’ISF peuvent être intéressés par votre projet pour obtenir une déduction fiscale. Ils peuvent déduire de leur ISF 50% des sommes investies s’ils conservent leurs parts pendant au moins 5 ans et investissent avant le 15 juin. Certains investisseurs qui veulent profiter de cette déduction s’y prennent trop tard. Proposez leur votre projet en choisissant bien votre timing ! Ils s’intéressent en effet aux investissements qu’ils peuvent faire à certaines périodes de l’année.
Le crowdfunding
Le financement participatif ou crowdfunding est un financement alternatif qui s’est développé dernièrement. Bien qu’intéressant, il ne représente encore qu’une petite partie du financement des PME. Actuellement, seulement 0,3% font appel à ce mode de financement.
Grâce à un grand nombre de personnes investissant une somme de leur choix, le créateur réunit les fonds nécessaires au démarrage de son entreprise.
L’investisseur peut allouer sa somme sous quatre formes différentes :
- le don : par définition, il n’y a rien en retour.
- la récompense : en retour, une récompense qui peut se présenter sous la forme d’un préachat ou d’un cadeau.
- le prêt : en retour, la somme prêtée avec ou sans intérêts.
- l’investissement participatif : en retour, des parts acquises dans l’entreprise.
Les business angels
Les business angels sont des particuliers qui investissent une partie de leur patrimoine dans des sociétés. Ils apportent aussi leurs expériences et leurs compétences, ils participent à la vie de l’entreprise en tant qu’actionnaires. Leurs conseils peuvent être utiles au développement de l’entreprise, leur but étant d’obtenir un retour sur investissement important. (voir notre article Business angel, crowdfunding, prêt rémunéré : devenez investisseur ! sur le blog de Valoxy)
La plupart du temps, les business angels appartiennent à des réseaux. Pour obtenir leur financement, votre business plan doit être bien préparé car ils vont l’étudier attentivement.
Le PEA-PME
Ce financement provient des particuliers qui investissent dans le capital d’une entreprise lors de sa création ou lors d’une augmentation du capital.
Le PEA-PME est un compte-titre que les particuliers peuvent ouvrir pour investir leur argent dans des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire). Le plafond est de 75 000 euros pour une personne et 150 000 euros pour un couple marié ou pacsé. Les investisseurs ne peuvent ouvrir qu’un seul PEA-PME mais ils peuvent posséder un PEA en parallèle. L’avantage pour les ménages est une exonération d’impôt sur les plus-values à condition de ne faire aucun retrait pendant 5 ans.
Faites appel à des organismes non financiers
Le prêt d’honneur
Le prêt d’honneur est un prêt qui se différencie du prêt classique par plusieurs aspects. Il s’adresse au créateur et non à l’entreprise. Aucune garantie personnelle n’est demandée et le taux d’intérêt est généralement de 0%. Ce sont des associations qui délivrent ces prêts et le créateur lui-même définit comment et quand il rembourse dans une période de 3 à 5 ans.
Obtenir un prêt d’honneur facilite la demande d’emprunt bancaire par la suite. Le montant de ce prêt est considéré comme une partie des fonds propres. Les banques sont ensuite plus favorables à un prêt.
Le capital risque
Le capital-risque permet l’augmentation des capitaux par le biais de sociétés de capital-risque et d’investisseurs qui entrent au capital d’une entreprise.
Les investisseurs participent financièrement au développement d’entreprises innovantes lors de deux phases :
- soit à la phase d’amorçage pour financer la recherche d’un nouveau produit, l’élaboration de prototypes, etc. Ce stade est le plus risqué pour les investisseurs. Ils perdent tout l’argent investi si l’entreprise ne réussit pas à se faire une place sur le marché.
- soit à la phase de création pour financer le démarrage d’une entreprise.
Ils cherchent à réaliser une forte plus-value lors de la revente de leurs parts.
Les concours
Les concours récompensent les jeunes créateurs pour leur originalité et l’exemplarité de leur parcours. En participant à un concours, vous pourrez faire connaître votre entreprise, améliorer sa visibilité. La récompense est un apport d’argent non négligeable. La liste des concours est disponible sur le site internet de l’AFE (Agence France Entrepreneur).
Les subventions publiques
L’Etat participe au financement des PME en leur accordant des aides publiques. Il en existe de différentes formes :
- des aides à l’emploi comme la prime à l’embauche,
- des aides fiscales comme le crédit d’impôt,
- des subventions, des avances remboursables, etc…
Pour en savoir plus sur les financements alternatifs, consultez également les articles de notre blog :
- Financement participatif : la réglementation tant attendue est arrivée …
- Le deck et le pitch, le business plan des start-up ?
- Les plateformes de crowdfunding
- Les aides au financement pour la création ou la reprise d’entreprise
- Création d’entreprise : Quelle stratégie de financement pour quel projet ?
- Financer ses besoins en trésorerie au démarrage