L’ intéressement est une démarche qui offre une rémunération aux salariés en les associant aux résultats et/ou à la performance de leur entreprise. Cette rémunération prend la forme d’une prime.
En France, cette démarche, qui peut se mettre en place dans toutes les entreprises, n’est pas obligatoire. Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts-de-France, explique dans cet article les obligations liées à la mise en place d’un accord d’intéressement dans l’entreprise.
Un système facultatif.
Qu’est-ce que l’intéressement ?
L’intéressement est une forme de rémunération indirecte. C’est une façon de rémunérer les salariés sans payer de charges sociales. C’est un système facultatif que l’employeur peut mettre en place s’il le souhaite, donc sans aucune obligation.
A qui s’adresse-t-il ?
Dans quelles entreprises ?
L’intéressement est possible dans tous les types d’entreprise, quels que soient leur forme, leur statut ou leur effectif, dès lors qu’il y a au moins un salarié. S’il est facultatif, c’est un bon moyen de motiver les salariés, et il faut donc y penser.
Pour quels salariés ?
En principe, il n’y a pas de condition d’ancienneté du salarié pour pouvoir prétendre au bénéfice de l’intéressement. Cependant, l’accord peut prévoir une condition d’ancienneté qui ne peut excéder 3 mois.
Remarque : les salariés doivent impérativement être informés de la conclusion de l’accord.
La mise en place de l’intéressement
L’intéressement se met en place au travers d’un accord d’entreprise. Cet accord prévoit ses conditions d’exercice. Il se négocie avec le personnel, ou, s’ils existent, les délégués syndicaux et le comité d’entreprise.
Le contenu de l’accord d’intéressement
Conditions légales :
- L’accord doit impérativement être signé avant le 1er jour du septième mois de l’exercice comptable en cours.
- Il doit être transmis à la Direccte dans les 15 jours.
Ces critères peuvent par exemple être des critères purement financiers (ils sont alors quantitatifs).
L’accord fixe également le montant de la prime versée individuellement aux salariés. Elle peut être la même pour tous, mais elle peut également varier selon certains critères légaux.
La prime.
Sur la prime elle-même
Un plafond limite le montant de la prime, et celle-ci change tous les ans. A titre d’exemple, en 2015, le montant légalement autorisé de la prime ne pouvait dépasser 19.020€. Par ailleurs, le montant global de la prime d’intéressement ne peut dépasser 20% de la totalité des salaires bruts versés.
Sur les effets fiscaux de la prime
- aux charges patronales,
- à la taxe sur les salaires,
- aux cotisations salariales,
- et elle est déductible des bénéfices.
En revanche, l’intéressement est soumis au forfait social.
Sanction en cas de non conformité.
Attention : les contrôles de L’URSSAF sont sévères. En cas d’irrégularité, le montant de la prime est réintégré dans l’assiette des cotisations sociales. En cas de redressement de l’URSSAF, c’est la responsabilité de l’employeur qui est engagée, et c’est à lui de payer les cotisations salariales et patronales, sans que ce dernier puisse les faire payer au(x) salarié(s).
L’accord d’intéressement ne doit pas se substituer à un élément de rémunération versé antérieurement, qui était soumis à charges sociales. C’est le principe de non substitution à une prime antérieure chargée.
Pour en savoir plus, retrouvez nos articles sur le blog de Valoxy :