Le vélo est un moyen de transport en pleine expansion. Porté par la vague écolo et le besoin de proximité, la crise sanitaire lui a aussi donné un coup d’accélérateur. Et si on allait travailler en vélo ? En effet, la petite reine est un moyen de transport qui respecte la distanciation sociale désormais en vigueur. Enfin, des aides financières peuvent accompagner son acquisition.
De plus, elle participe à l’amélioration générale du bien être et de la santé en faisant faire de l’exercice, et en réduisant la pollution !
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, liste dans cet article tout ce qu’il faut savoir pour aller travailler en vélo.
Le Plan vélo
Le Plan national « Vélo et mobilités actives » date de l’automne 2018. Il met en avant de nombreuses mesures pour passer la part modale du vélo de 3 à 9 %, à l’horizon 2024 :
- Sécuriser et développer les aménagements cyclables (comme récemment les pistes cyclables dites « coronapistes ») et améliorer la sécurité routière, résorber les coupures de trajets et les points noirs,
- Mieux lutter contre le vol, notamment avec des stationnements sécurisés,
- Créer un cadre général incitatif, reconnaissant pleinement l’usage du vélo comme un mode de transport vertueux. Adaptations du Code de la Route, modifications de règles de circulation, création d’axes cyclables structurants, etc.
- Développer une “culture vélo”.
Les aides à destination des particuliers :
Le vélo est un des moyens de transport les moins chers. Son prix d’achat est bien moindre qu’une voiture, et ses frais d’entretien sont limités. Il permet aussi de bénéficier d’indemnités de déplacement exonérées (dans le cadre du forfait mobilités durables), et de bénéficier d’aides.
Une aide pour l’achat d’un vélo électrique neuf
- par l’État : bonus qui peut aller jusque 200 € pour l’achat d’un VAE (vélo à assistance électrique), sous les conditions suivantes :
- être majeur domicilié en France,
- avoir un revenu fiscal de référence inférieur à 13.489 €,
- avoir bénéficié d’une aide similaire d’une collectivité territoriale.
Ce bonus se cumule ainsi avec l’aide attribuée par une collectivité locale, sans pouvoir la dépasser, et sous un plafond de 200 €. Il n’est accordé qu’une seule fois.
- par les collectivités territoriales
- En Ile de France, elle peut aller jusqu’à 600 € (site « Ile de France Mobilités »)
- En Hauts de France, elle est attribuée par de nombreuses communes, comme La madeleine, Grande Synthe, Ronchin, Cysoing, Orchies, Arras, Cambrai, Marcq, Dunkerque, etc.
L’aide ne peut pas dépasser la moitié du prix d’achat du vélo. Le VAE doit être neuf, ne pas utiliser une batterie au plomb, ne pas être revendu dans l’année suivant l’achat, et être à pédalage assisté (au sens de l’article R.3111-1 du code de la route).
La demande se fait en ligne via un formulaire spécifique, au plus tard six mois après l’achat du vélo.
Une aide à la remise en état des vélos
Le ministère de la Transition écologique offre une aide de 50 € au titre du programme “Coup de Pouce Vélo” pour la remise en état de rouler, ou la réparation d’une bicyclette (coupdepoucevelo.fr) jusqu’à la fin de l’année 2020.
Une aide pour l’achat d’un vélo cargo ou d’un vélo rallongé
Certaines collectivités proposent maintenant des aides pour les (*) “vélos cargo” (vélo longtail, biporteur, ou triporteur). Ces collectivités misent sur les aspects écologique, économique, et pratique. Ces vélos sont en effet une solution pour désengorger le cœur des centres-villes, pour la mobilité des familles, mais aussi pour la gestion des livraisons dans les zones urbaines denses.
Les agglomérations de Paris, Lyon, Bordeaux, Rouen, Caen, Nantes, La Roche sur Yon et Les Sables d’Olonne, proposent déjà des aides pour l’achat de vélos cargos. D’autres villes, comme Strasbourg ou Grenoble, mettent à disposition des vélos cargo en location, pour transporter ponctuellement des charges lourdes ou volumineuses.
(*) Le vélo rallongé (“longtail”, à longue queue) peut transporter deux enfants, les cartables et les courses. Sa charge utile est importante, et il peut aussi séduire artisans et professions libérales.
Le biporteur est un vélo cargo à deux roues, plus long qu’un vélo classique. Doté d’une caisse à l’avant, il peut transporter 2 ou 3 enfants, ou des marchandises.
Quant au triporteur, Darry Cowl l’a rendu célèbre dans le film du même nom. C’est un vélo de type cargo à 3 roues. La caisse (le plus souvent à l’avant) permet de transporter des enfants (jusqu’à 4 enfants selon les modèles) ou de la marchandise.
Et si on allait travailler en vélo ?
De nombreux obstacles jalonnent encore les pistes cyclables qui mènent à l’entreprise, mais la bicyclette a de nombreux atouts. Elle s’intègre dans l’écosystème des mobilités urbaines, elle permet de décongestionner les centres-villes, et surtout, elle rend autonome ses utilisateurs !
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