Une étude de l’Université de Warwick (Royaume-Uni) révèle qu’une bonne qualité de vie au travail augmente la productivité de 12 %. Oui ! Des salariés heureux sont des salariés performants ! Mais quels sont les facteurs qui influent réellement sur le bonheur au travail ? Quelles sont les initiatives à mettre en place en tant que dirigeant pour favoriser l’épanouissement de ses effectifs ?
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, a fait quelques recherches à ce sujet.
Babyfoot ?
Babyfoot, café à volonté, corbeille de fruits, salle de sieste ! Les entreprises se plient en quatre pour rendre leurs offres d’emploi attrayantes et attirer de nouveaux talents dans leurs équipes.
La plateforme Joblift a effectivement analysé plus de 15 millions d’annonces entre janvier 2016 et juin 2017 et note une augmentation de 25 % du nombre d’offres d’emploi qui argumentent autant sur l’environnement au travail que sur le descriptif de la mission proposée. Parmi les fondamentaux du recrutement pour les start-up : le babyfoot (52 % des offres), la table de ping-pong (31 %) et même le billard (12 %) !
Les autres recrutements suivent le mouvement, mais axent surtout leur discours sur la possibilité d’accéder à une salle de sport ou de prendre des cours payés ou remboursés par l’entreprise (9 000 offres sur Joblift), sur l’accès à un bar avec boissons et nourriture gratuites (4 800 offres). Enfin, les activités de groupe et la nouvelle grande mode du « team building » ont été citées dans 6 700 annonces entre janvier 2016 et juin 2017.
Les facteurs liés au bonheur au travail ne sont pas les divertissements
Mais ces avantages d’un nouveau genre sont-ils réellement bénéfiques pour le bien-être (et la productivité) des salariés ? C’est la question que s’est posée le cabinet de recrutement Robert Half, ainsi que de nombreux scientifiques et spécialistes des ressources humaines. Sans surprise, il semblerait que les facteurs liés au bonheur au travail ont plus trait au relationnel et à la mission accomplie qu’aux sources de divertissement mises à disposition par l’entreprise (comme un babyfoot, par exemple).
De manière plus générale, « la satisfaction des besoins psychologiques d’autonomie, de compétences et d’affiliation sociale (…) sont les trois facteurs qui expliquent unilatéralement le bonheur (…) », explique Jacques Forest, professeur au département d’organisation des ressources humaines de l’École des sciences de gestion, de l’UQAM, au Québec. Reconnaître les compétences de ses collaborateurs, leur donner les pleines ressources pour atteindre les objectifs, autonomiser ses équipes et favoriser le lien social seraient ainsi les maîtres mots du bonheur au travail et de la productivité maximale. Les salles de sports et autres divertissements ne seraient que la cerise sur le gâteau d’un quotidien accompli.
La sieste, le télétravail et… les vacances illimitées !
Et si vos fondamentaux du bonheur sont déjà mis en place dans votre entreprise et que vous souhaitez désormais passer aux petits avantages pour vos salariés, sachez que les plus utiles au bien-être sont relativement peu exploités ni mentionnés dans les offres d’emploi. Le cabinet Robert Half cite par exemple les bienfaits d’une sieste quotidienne de 20 minutes pour augmenter la productivité. Seules 300 entreprises présentes sur le moteur Joblift ont proposé cette possibilité dans leur annonce de recrutement. Pensez aussi au télétravail ; il augmenterait le bien-être des salariés qui seraient jusqu’à 55 % plus productifs grâce à cette formule !
Enfin, pour les recruteurs les plus téméraires, (voir aussi notre article L’« Onboarding ») vous pouvez faire comme 74 entreprises présentes sur le moteur Joblift et proposer, non pas une sieste quotidienne, mais une « formule de vacances illimitées »… De quoi rendre heureux tous vos salariés ; toute l’année !
Pour plus d’informations sur l’amélioration de la productivité, consultez nos articles sur le blog Valoxy :