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L’abondement de l’épargne salariale

L’abondement de l’épargne salariale permet à l’employeur de verser, de manière facultative sur le plan d’épargne des salariés, un montant qui vient compléter les versements qu’ils y ont effectués.

Quelles sont les règles et les modalités de l’abondement ? Les plafonds qui l’encadrent ?  Les exonérations dont il bénéficie ? Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, explique dans cet article l’abondement de l’épargne salariale.

Qu’est-ce que l’abondement ?


L’abondement est un complément financier, facultatif, à l’épargne salariale.  Il est versé par l’entreprise sur les PEE (plans d’épargne salariale) et les PER et PERCO (retraite) des salariés. Et ce, en complément de leurs propres versements. 

L’abondement bénéficie à tous les salariés à partir du moment où il a été mis en place dans l’entreprise. Celle-ci fixe une règle de calcul de l’abondement, qui ne peut dépasser 3 fois le montant des versements du salarié et des plafonds réglementaires.

Ainsi, lorsque qu’un salarié effectue des versements sur son plan d’épargne salariale, son employeur peut les compléter par une somme d’argent : c’est l’abondement. Cette aide financière vise à encourager l’épargne des salariés.

Comment fixer l’abondement ?

L’abondement s’effectuera selon différents critères :

  • le support sur lequel l’abondement sera versé (participation, intéressement,  versements volontaires, etc.). L’entreprise peut décider de privilégier une épargne en actions de l’entreprise,  une épargne de long terme dans un PER ou un PERCO
  • le taux d’abondement, décidé par l’employeur, ne peut excéder 3 fois le montant des versements des salariés. L’entreprise peut aussi fixer un montant maximum annuel. 
  • les plafonds règlementaires en vigueur, qui s’élèvent à 8 % du PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale) pour le PEE, et 16 % du PASS pour le PERCO ou le PER.
  • les types de fonds destinataires (fonds d’actionnariats, fonds diversifiés, etc.)

Dates de versements et supports

Les primes d’intéressement et de participation se versent au plus tard le 1er juin. Les salariés doivent ensuite choisir, dans les quinze jours, soit :

  • de toucher la prime, imposée à l’IR,
    • dans le cas de la participation, celle-ci supportera les cotisations sociales,
    • dans le cas de l’intéressement, celui-ci  ne supportera pas les cotisations sociales,
  • d’épargner la prime dans un PEE ou un PER, alors exonérée d’impôts sur le revenu et de cotisations sociales. À la sortie de l’épargne, les capitaux et intérêts générés par le placement sont exonérés d’impôt.

Sans réponse, les montants restent bloqués :

  • pour l’intéressement, dans un PEE (plan d’épargne entreprise, durée minimale de cinq ans),
  • pour la participation, à hauteur de 50% dans un PER (plan d’épargne retraite) collectif si l’entreprise en propose.

L’employeur pourra abonder ces primes dans la limite de 300 % des versements, et ce, jusqu’à l’équivalent 

  • de 8 % du PASS pour le PEE (3 768 € en 2025)
  • de 16 % du PASS pour le PER collectif (7 536 € en 2025).

Taxation et fiscalité

De même que les primes d’intéressement et de participation, l’abondement versé par l’employeur supporte les contributions sociales à hauteur de 9,70% : CSG (9,2%), et CRDS (0,5%).

Nouveautés en 2025

[encadre] Depuis le 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés doivent mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur dès lors qu’elles sont profitables. (bénéfice net fiscal d’au moins 1% de leur chiffre d’affaires pendant trois exercices consécutifs). Il peut s’agir d’un dispositif :

Les entreprises déjà couvertes par un dispositif de partage, les entreprises individuelles et les sociétés anonymes à participation ouvrière (SAPO) sous certaines conditions ne sont pas concernées. Par contre, cette obligation s’étend aux entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) (associations, mutuelles, coopératives). 

À compter du 1er juillet 2025, tous les plans d’épargne salariale devront, en plus du fonds solidaire, “référencer un fonds labellisé au titre du financement de la transition énergétique et écologique ou de l’ISR”.

De plus, de nouvelles possibilités de sortie anticipée du PEE sont ajoutées :

  • la rénovation énergétique de sa résidence principale,
  • l’achat d’un véhicule propre,
  • les aidants de personnes dépendantes.

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