Une entreprise ne se résume pas à un simple ensemble de chiffres ou de données comptables. C’est aussi une stratégie de développement qui doit être bien comprise afin que les hypothèses de calcul retenues pour son évaluation soient justes. Ainsi, l’objectif d’une démarche d’évaluation est de déterminer quels sont les facteurs à l’origine de la performance de l’entreprise, ainsi que les risques qui pèsent sur ce niveau de performance dans l’avenir.
Comment évaluer une entreprise ? Quels sont les éléments qui vont influer sur sa valeur ? Quelles sont les différentes méthodes de calcul pour estimer la valeur d’une entreprise ? Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, analyse dans cet article les éléments non comptables et non financiers à prendre en compte.
Evaluation d’entreprise : comment procéder à l’analyse stratégique ?
La réalisation d’un diagnostic ou d’une évaluation d’entreprise peut être faite en deux étapes :
- d’une part, il convient de procéder à une analyse du milieu dans lequel l’entreprise évolue (le terme évoqué étant parfois l’analyse sectorielle),
- d’autre part, il faut se pencher sur le fonctionnement interne de l’entreprise (comment s’est-elle adaptée à son secteur d’activité, et est-ce que cette organisation est fiable dans l’avenir ?).
L’approche sectorielle : l’analyse de Porter
L’un des auteurs en management le plus connu et reconnu, Michael Porter, a mis en évidence que l’environnement de l’entreprise était composé d’un ensemble d’acteurs qui vont contribuer à déterminer la stratégie de l’entreprise en exerçant une pression sur elle. Il est bien évident que lors de l’évaluation d’une entreprise, il sera nécessaire de s’intéresser à ces forces afin de se faire une idée de la manière dont elles agissent sur l’entreprise.
Dans son analyse, cinq « forces » agissent plus ou moins sur la société :
- Les clients de l’entreprise qui peuvent choisir d’acheter ou pas ses biens ou ses services, ou exiger un prix plus faible,
- Les fournisseurs qui peuvent exiger des prix plus élevés ou des délais de règlement plus courts,
- Les concurrents actuels, susceptibles, par leur stratégie, de prendre des parts de marché à l’entreprise,
- Les nouveaux entrants potentiels sur le marché,
- L’apparition de produits de substitution entraînant la création d’un nouveau marché au détriment de celui sur lequel l’entreprise évolue.
A ces cinq forces identifiées par Porter est venue s’ajouter une « force » supplémentaire, l’État. Il peut en effet imposer de nouvelles réglementations sur un marché. C’est pourquoi on parle souvent des 5+1 forces de Porter.
L’analyse de Porter n’est pas la seule, même si elle est l’une des plus connues. Nous pourrions également évoquer la méthode PESTEL. Cette dernière est propre à analyser l’environnement global de la société. Ou encore l’approche partenariale, qui s’intéresse aux différentes parties prenantes en rapport avec l’entreprise. (actionnaires, salariés, concurrents, fournisseurs…). Leurs relations et la prise en compte des différentes revendications vont permettre l’élaboration d’une stratégie.
L’approche interne
Confrontée à son environnement, l’entreprise va mettre en place une organisation interne adaptée. Elle répondra ainsi aux différentes contraintes qui l’entourent, dans le but de générer un bénéfice. Lors de l’évaluation, il sera nécessaire d’analyser l’organisation de l’entreprise. On mesurera son efficacité mais aussi sa propension à contribuer au développement de l’activité.
Le diagnostic peut se faire au travers de différentes méthodes, et plusieurs auteurs en management ont proposé des modèles d’analyse stratégique interne à l’entreprise.
- Michael Porter, encore lui, a proposé par exemple une analyse reposant sur la chaîne de valeur de l’entreprise. Il s’agit ici de déterminer quelles sont les activités qui créent de la valeur dans l’entreprise.
- Edith Penrose à mis en avant l’importance des ressources détenues par l’entreprise. C’est l’une des premières femmes à avoir écrit sur le management. Selon qu’une entreprise dispose (ou non) des ressources appropriées, elle pourra prospérer sur un marché donné.
Le croisement entre ces deux analyses doit permettre, entre le diagnostic interne et le diagnostic externe, de distinguer les forces et les faiblesses d’une entreprise. Cette analyse doit alors être prise en compte dans les calculs devant déterminer la valeur de l’entreprise. Elle intégrera notamment l’analyse SWOT, indispensable à toute évaluation, qui permet d’identifier les forces et les faiblesse de l’entreprise, mais aussi les opportunités et les menaces qui la concernent.
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