Ras-le-bol entrepreneurial ? Oui, pour une majorité de chefs d’entreprise… Sauf quand ce sont des femmes ! Une récente étude publiée par l’Observatoire April (courtage en assurance) montre que les femmes chefs d’entreprise sont beaucoup plus optimistes que leurs homologues masculins. Une autre étude, publiée fin 2016 par le Crédit Suisse Research Institute, révèle quant à elle que les entreprises dirigées par des femmes sont plus performantes que celles dirigées par les hommes. Confiance et rentabilité à long terme ?
Et si l’entrepreneuriat au féminin reboostait l’économie ? Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, fait le point.
Des patrons déprimés …
L’Observatoire d’April (solutions d’assurance pour les professionnels) a publié une étude en février dernier révélant le moral des dirigeants de TPE/PME en France. Et le résultat n’est pas glorieux. 67 % des sondés se sont déclarés pessimistes, un pourcentage en hausse de 7 points par rapport à l’année dernière. Surmenage, angoisse, peur du lendemain et de la précarité… Sont des thématiques récurrentes parmi les chefs d’entreprise, et particulièrement chez les plus jeunes (66 % des dirigeants de moins de 40 ans se disent « angoissés » lorsqu’ils envisagent leur avenir professionnel). Par ricochet, 85 % des dirigeants d’entreprises aspirent à mieux équilibrer vie personnelle / vie professionnelle et 72 % aimeraient réussir à prendre du recul sur leur entreprise (75 % des sondés avouent même songer régulièrement à prendre leur retraite, alors même qu’ils n’ont pas l’âge légal pour partir).
… Sauf les femmes chefs d’entreprise : au top de l’optimisme et de la croissance !
Et puis, parmi ces patrons qui ont été sondés, il y a des femmes. 32 % d’entre elles ont répondu croire en leur croissance – contre 20 % des hommes seulement. 61 % d’entre elles affirment même avoir pleinement confiance en l’avenir (contre 50 % des hommes dirigeants).
Par ailleurs, les femmes dirigeantes se disent également proches de leurs salariés et soucieuses du bien-être de leurs effectifs au travail. 93 % d’entre elles ont placé l’ambiance au bureau en pole position des indispensables à la croissance.
Les femmes chefs d’entreprise seraient aussi plus performantes
Ces réponses vont dans le sens d’une étude plus ancienne, publiée par le Crédit Suisse Research Institute « Les femmes dans l’entreprise », qui a analysé les comptes de plus de 3 000 sociétés à travers le monde ainsi que le mode de management de 28 000 cadres. Les résultats montrent une meilleure performance des entreprises lorsque celles-ci voient une femme occuper le poste de PDG. Stefano Natella, responsable de l’étude, argumente : « l’entreprise obtient un meilleur rendement sur les fonds propres, sur les ratios cours/valeur comptable et sur les coefficients de couverture du dividende », avant d’enchaîner : « nous avons constaté qu’une plus grande mixité couplée à une plus importante présence féminine aux postes de CEO (Chief Executive Officer ou PDG) implique généralement un effet de levier plus prononcé, ce qui casse l’idée « femme = prudence financière. »
Enfin, la même étude montre que les femmes dirigeantes sont plus enclines à ouvrir leur capital aux actionnaires en vendant des titres financiers dans le cadre de fusions-acquisitions, preuve d’une forte volonté de croissance (et d’un optimisme certain).
Optimisme, bienveillance au travail, vision stratégique plus rentable à long terme : l’entrepreneuriat se conjugue bel et bien au féminin… et si les femmes étaient l’avenir de l’économie ? Retrouvez nos article sur les femmes en entreprise, et les stéréotypes sur l’entrepreneuriat au féminin sur le blog Valoxy :
- Le guide de la parité femmes-hommes
- Histoire du droit des femmes au travail
- L’entrepreneuriat au féminin : les stéréotypes ont la vie dure!
- Le Rapport de situation comparée : un outil pour l’égalité homme femme
- Les femmes dans les conseils d’administration : pourquoi la parité n’est toujours pas respectée en 2017
- « Quand les femmes réussissent en affaires, l’économie s’améliore ». Sheryl Sandberg, numéro 2 de Facebook, va former les françaises au numérique.