Les stock-options sont des droits accordés gratuitement aux salariés et/ou aux dirigeants sociaux de sociétés par actions, qui permettent à ces derniers d’acquérir des actions de leur entreprise en bénéficiant d’un rabais intéressant.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, fait le point sur ce mécanisme d’actionnariat salarié.
Les entreprises concernées par les stock-options
Les stock-options étant des options de souscription ou d’achat d’actions, elles ne sont possibles que dans les sociétés commerciales par actions. Elles peuvent donc être mises en place dans :
Il est possible de mettre en place des stock-options dans ces sociétés même si le capital social n’est pas entièrement libéré. Le siège social de la société peut indifféremment se situer en France ou à l’étranger.
Enfin, on peut y recourir que la société soit cotée ou non.
Le personnel pouvant bénéficier de stock-options
S’agissant d’une déclinaison de l’actionnariat salarié, au même titre que les attributions gratuites d’actions et les BSPCE, les stock-options sont réservées aux membres du personnel salarié de l’entreprise.
Les salariés
Peuvent en bénéficier l’ensemble des salariés ou seulement certains d’entre eux. Il n’est donc pas discriminatoire de n’accorder ces stock-options qu’à une partie du personnel (les cadres par exemple).
Les dirigeants
Les dirigeants (président, directeur général, gérant…) des sociétés commerciales susvisées peuvent également bénéficier de l’attribution des stock-options mais se voient imposer certaines restrictions comme l’impossibilité de lever lesdites options avant la fin de leur mandat par exemple.
La nature juridique des stock-options
La mise en place de stock-options consiste à attribuer aux salariés et/ou aux dirigeants, le droit d’acquérir des actions de leur entreprise à un prix préférentiel (qui ne peut varier pendant toute la durée de l’option) pendant une durée limitée, et permettant la réalisation d’une plus-value lors de la revente des titres ainsi acquis.
S’agissant d’un droit, leurs bénéficiaires peuvent choisir de l’utiliser ou non. C’est-à-dire qu’ils peuvent ou non lever l’option dans le temps imparti.
Les stock-options représentent donc un complément de rémunération à moyen ou long terme, conditionnel, aléatoire et incitatif permettant de fidéliser, motiver et d’intéresser certains salariés.
Les conditions de mise en place des stock-options
Tout d’abord, les actionnaires doivent décider de la mise en place du dispositif lors d’une assemblée générale extraordinaire (AGE). Cette décision préalable va habiliter l’organe de direction (conseil d’administration, directoire, gérant, président) à y procéder seul mais en lui fixant un cadre. Cette décision collective va notamment prévoir :
- Le nombre d’actions faisant l’objet de stock-options ;
- L’identité des bénéficiaires de stock-options ;
- Le montant du rabais accordé ;
- La date d’attribution des stock-options ;
- Les modalités de fixation du prix d’achat des actions…
Ces stock-options peuvent permettre l’achat d’actions déjà existantes ou d’actions à émettre.
Dans le premier cas, la société va devoir au préalable, racheter elle-même les titres « en circulation ». Dans le second, il faudra procéder à une augmentation de capital.
La fiscalité des stock-options
Le gain d’acquisition
Ce gain correspond à la différence entre la valeur du titre (au moment de l’attribution de stock-options) et le prix de levée.
Ce gain subira l’imposition suivante :
- Imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des « traitements et salaires » ;
- Contribution salariale à hauteur de 10% ;
- Prélèvements sociaux.
La plus-value de cession
Cette plus-value (ou moins-value si le titre a perdu beaucoup de valeur) de cession correspond à la différence entre le cours du titre (au jour de la cession) et le cours du titre (au jour de la levée d’option).
Cette plus-value sera imposée comme suit :
- Imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des « plus-value de cession de valeurs mobilières » ;
- Prélèvements sociaux.
A noter qu’il est possible de bénéficier d’abattements pour une certaine durée de détention des titres, à savoir :
- Abattement de 50% en cas de détention des titres pendant 2 à 8 ans ;
- Abattement de 65% en cas de détention des titres pendant plus de 8 ans.
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