Différencier les charges fixes des charges variables est nécessaire lorsqu’on veut étudier les conséquences d’une variation du volume des ventes réalisées sur le résultat de l’entreprise. Pour gérer une entreprise de manière appropriée, il est nécessaire de connaître la nature de ses charges. On peut ainsi prendre des décisions adaptées notamment lorsqu’il s’agit de réduire les charges pour améliorer sa rentabilité.
Qu’est-ce qu’une charge variable ? Définition.
Pour un boulanger, la farine représente une charge variable. Plus il produit de pain plus il consomme de farine. Parmi les charges variables les plus courantes on trouve :
- Les matières premières,
- La sous-traitance,
- L’énergie (électricité, essence, …),
- Les commissions,
- Les frais de distribution,
- …
Qu’est-ce qu’une charge fixe ? Définition.
Pour un boulanger, le loyer de son magasin restera le même qu’il vende beaucoup de pain ou non. Parmi les charges fixes on trouvera :
- Le loyer,
- Les assurances,
- L’amortissement des immobilisations,
- Certains salaires (notamment les salaires administratifs),
- …
Les charges mixtes
D’autres charges sont difficilement classables car :
- elles varient par palier en fonction de leur nature ou de leur conditions,
- leur « variabilité » peut être limitée. La réglementation limite la variabilité des charges de personnel en conditionnant la réduction du personnel par exemple.
Pour un chef d’entreprise, une bonne connaissance de la nature des charges de l’entreprise est déterminante pour décider de la politique commerciale de l’entreprise (tarifs, mode de commercialisation, type de distribution, …).
La marge sur coût variable
Séparer les charges fixes des charges variables permet de calculer la marge sur coût variable. Cet indicateur se calcule en soustrayant le montant des charges variables du chiffre d’affaires réalisé.
La marge sur coût variable permet de mesurer la contribution d’un produit, d’une famille de produit ou de l’ensemble des ventes de l’entreprise pour couvrir les charges fixes de l’entreprise. Si la marge sur coût variable est suffisante pour couvrir les charges fixes, le résultat d’exploitation de l’entreprise sera positif, dans le cas contraire il sera négatif.
Le seuil de rentabilité, ou point mort correspond au moment où la marge sur coût variable suffit à payer les charges fixes.
Remarque : les charges financières et les charges exceptionnelles, n’étant pas affectées à l’exploitation de l’entreprise, seront traitées à part.
Pour plus d’informations sur les charges fixes, les charges mixtes et les charges variables, consultez nos articles sur le blog Valoxy :
- Comment lire son compte de résultat ?
- Le seuil de rentabilité (ou point mort), un indicateur indispensable
- La comptabilité analytique : définition et explication
- Coût d’achat, coût de production, coût de revient… Comment s’y retrouver ?
Bonjour,
En présence par exemple de nombreuses charges externes (610), en général qui et sur quel outil déterminé la nature de la charge (fixe-variable). La comptabilité sur le logiciel de compta, avec un indicateur dans le code analytique ? Un champ spécifique ? Ou bien le contrôle de gestion en aval, sur excel ?
Bonjour,
Pour faire simple, les charges variables sont celles qui dépendent directement de l’activité, c’est à dire celles dont le cycle de production ou de négoce ne peut se passer (généralement les comptes 601, 602, 603, 606, 607, 608 et 609). Le reste est considéré comme des charges fixes. Attention, « fixe » ne veut pas forcément dire que le montant ne varie pas, mais que la charge est nécessaire, peu importe le volume de chiffre d’affaires réalisé. (Exemple: un loyer pour la location d’un bâtiment).
Cordialement,
L’équipe Valoxy
merci, beaucoup c’est bien compris