La qualité de vie en entreprise devient un élément de choix primordial chez les candidats. De plus en plus d’actifs tiennent compte des conditions de travail pour choisir leur entreprise, et de nombreux labels ont émergé en ce sens. Les entreprises mettent en avant leur engagement sur la qualité de vie au travail. Elles vantent l’intérêt du travail, la culture d’entreprise, l’ambiance, le degré de responsabilisation et la reconnaissance pour se différencier les unes des autres.
Pour vous orienter et vous aider à intégrer les bons indicateurs de mesure du cadre de vie, Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, propose dans cet article un panorama des labels dédiés à la qualité de vie en entreprise.
Entre labels officiels et notation sauvage : le paysage de la qualité de vie au travail
Les indicateurs et labels dédiés à la qualité de vie au travail fleurissent. Pour ne citer que quelques exemples : indice de bien-être au travail, baromètre de climat social, label QRS, label LUCIE, label Osmoz, etc., sans parler des systèmes de notation sauvage vus sur des plateformes comme Glassdoor ou Welcome to the Jungle (sur ces sites, les salariés notent leurs conditions de travail et modèlent leur propre baromètre à destination de tous les internautes) …
Les mesures des conditions de travail n’ont jamais été aussi variées, et “tendance” !
Choisir le label qui correspond à sa culture d’entreprise
Eh oui, il existe de plus en plus de critères, et de plus de plus de systèmes de notation des conditions de travail. C’en est même au point que les entreprises peinent à s’y retrouver ! Pourtant, le choix du label « conditionne le type d’analyses qui seront menées, les actions qui en résulteront (…), » explique Amélie Motte, auteure de l’ouvrage « La boîte à outils du CHO ». C’est pourquoi il est essentiel de ne pas les choisir au hasard. Il faut comparer les différents dispositifs et se tourner vers celui correspond le mieux à son organisation et à sa culture d’entreprise.
Faire l’état des lieux et fixer un objectif
Alors, avant de lancer votre entreprise dans une certification hasardeuse, la première étape consiste à :
- faire le point sur la situation dans votre entreprise
- fixer un objectif
Quels sont, selon vous, les mots clés qui définissent votre culture d’entreprise et votre climat social ? Vers quel idéal tendez-vous ? Quels sont vos objectifs ? Quelles sont vos interrogations ? Quelles sont les difficultés éprouvées par les salariés de votre entreprise ? Quelle est votre vision du bien-être au travail ?
Ce n’est qu’après avoir fait ce type d’introspection que vous serez en mesure de choisir les indicateurs et les labels adaptés parmi le vaste choix qui s’offre à vous.
4 grandes familles de labels sur la qualité de vie en entreprise
Il existe en effet 4 grandes familles de labels qui correspondent à 4 visions différentes du bien-être au travail :
- les dispositifs axés « santé au travail ». La Mesure Management Santé ou l’Indice de Bien-Etre au Travail intègrent la mesure de l’absentéisme, des accidents du travail ou des maladies professionnelles,
- ceux axés « audit social ». Ils évaluent essentiellement les risques psychosociaux de l’entreprise, comme le Sociodiag ou l’European Social Label,
- les labels axés « sciences du bien-être ». Le “Happiness Indicator” ou encore le “Baromètre du bien-être au travail” mesurent le bien-être de l’individu à travers la motivation, l’implication, les actions menées par l’entreprise pour le groupe et la culture d’entreprise,
- et les enquêtes extérieures réalisées par des organisations et cabinets RH (comme “Great Place to Work”, par exemple)
Les dispositifs de santé au travail ou d’audit social sont, selon la fabrique Spinoza, plus adaptés aux dirigeants qui adoptent une posture défensive vis-à-vis du bonheur au travail. Les dispositifs et labels « sciences du bien-être » correspondent aux dirigeants beaucoup plus ouverts sur le sujet.
De même, le budget et le temps alloués à la mesure du bien-être sont à prendre en compte pour choisir son label. Certains nécessitent en fait plusieurs centaines de milliers d’euros quand d’autres sont beaucoup plus accessibles.
Cette classification en 4 familles provient du « Guide pratique des outils de mesure du bien-être au travail » proposé par la fabrique Spinoza (un “think tank” du bonheur citoyen).
Les indicateurs fondamentaux du bien-être au travail
Mais avant d’aller jusqu’à la certification de vos pratiques, certains indicateurs servant à mesurer la qualité de vie en entreprise sont faciles à installer et à suivre. N’hésitez pas à les mettre en place comme un premier pas vers de meilleures conditions de travail dans votre entreprise :
- Le taux d’absentéisme montre si une équipe est souvent absente ou non. Il révèle de manière implicite le degré de motivation des salariés. Un taux d’absentéisme en hausse révèle un mal-être croissant ou encore un problème de santé au travail :
Taux d’absentéisme = (Nombre d’heures d’absence de la période / Nombre d’heures de travail en théorie sur la période) x 100
- Le turnover montre le taux de démission d’une équipe vers d’autres entreprises. Un turnover élevé peut révéler un mal-être des collaborateurs :
Turnover = [(Nombre de départs au cours de l’année + Nombre d’arrivées au cours de l’année)/2] / Effectif au 1er janvier
- Le taux de gravité mesure le nombre de jours de travail perdus par un salarié pour cause d’incapacité causée par l’entreprise (accident du travail, maladie professionnelle)
Taux de gravité = (Nombre de journées perdues par incapacité temporaire / heures travaillées) x 1 000
Un label à tenir dans la durée
Plus globalement, la fabrique Spinoza rappelle que développer des outils de mesure n’a de sens :
- que si vous les suivez dans le temps,
- que vous communiquez les résultats aux salariés pour mieux les impliquer,
- mais surtout, que vous agissez pour améliorer vos tendances.
Il n’y a rien de plus démotivant pour un collaborateur que de voir son entreprise ne pas aller au bout des actions qu’elle lui promet pour améliorer son bien-être. Vous êtes prévenu !
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