Pour diriger une PME, le chef d’entreprise doit prendre en considération deux caractéristiques propres à la taille de l’entreprise. Tout d’abord la proximité qui existe entre les collaborateurs. Mais aussi l’implication affective que porte à la société une partie des collaborateurs.
Le dirigeant est quant à lui très présent dans l’entreprise, il circule dans l’ensemble des bureaux et connaît chaque salarié. Dans la plupart des entreprises le dirigeant est accessible et il est à l’écoute du bien-être de ses collaborateurs.
Le plus souvent il organise sa direction autour d’un nombre restreint de collaborateur de qualité restreint qui occupent les postes importants de l’entreprise. Lorsqu’il s’absente, il délègue les décisions importantes à un ou deux collaborateurs de confiance.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, revient dans cet article sur cinq différentes manières de faire qui facilitent la direction des TPE-PME.
1. Toujours mettre en avant le cœur de métier de l’entreprise
Pour diriger une PME ou une TPE, le chef d’entreprise doit donner à son organisation un mode de fonctionnement qui apporte de la réactivité et de l’agilité. Elles privilégient par conséquent la culture orale. Ainsi de la transmission des savoir-faire, au travers de l’apprentissage, qui se fait le plus souvent par voie orale. Les hommes de terrain privilégieront la formation concrète en confrontant les apprentis à la réalité du terrain, à une formation théorique jugée trop abstraite, contraignante et conceptuelle.
Le chef d’entreprise doit pour sa part quotidiennement prendre des décisions sur des sujets liés à l’activité de l’entreprise. Il se trouve inévitablement confronté à des questions de tout type auxquelles il doit rapidement apporter une réponse concrète développant ainsi une culture de l’action et de la présence sur le terrain. Les réponses immédiates qu’il doit apporter lui demandent de faire appel non pas au raisonnement cartésien mais à l’instinct et/ou l’intuition.
Pour ce qui est du management, c’est généralement cette culture de l’action et du terrain, qui font sa réussite, qu’il souhaite transmettre à ses managers. Quelle que soit leur activité ou leur taille, les TPE/PME doivent faire preuve d’une grande réactivité, ce qui les amène inévitablement à développer une culture opérationnelle, une grande disponibilité et une solidarité forte.
2. Mettre en place une organisation interne claire et précise
Pour optimiser l’efficacité de l’entreprise, il est nécessaire que la direction et les managers parviennent à orienter les efforts des uns et des autres. Cela évite de disperser les efforts de chacun. Par ailleurs, poser un cadre de travail qui définit les missions et précise les règles du jeu sécurise les collaborateurs qui gagnent en autonomie, en réactivité et prennent plus facilement des initiatives.
Accompagner le cadre de travail d’objectifs ou d’actions précises améliore la visibilité sur les tâches à mener. Le manager peut tout à fait utiliser cette démarche comme un outil de management qui l’aidera à définir les priorités et à piloter ses équipes. Pour le collaborateur, le cadre de travail facilite la mobilisation autour d’une vision des tâches à accomplir à la fois structurante et rassurante car il met en évidence les critères de réussite et les comportements à adopter. Il aide l’ensemble des collaborateurs à se projeter dans le temps et à traduire les objectifs en décisions de terrain.
3. Savoir communiquer auprès de ses équipes pour diriger une PME
Si, pour un chef d’entreprise, le fait de bien communiquer auprès de ses équipes et de son entourage est nécessaire et important, il faut reconnaître que c’est souvent une tâche reléguée au second plan. En effet, de nombreux dirigeants de TPE/PME passent une partie importante de leur temps et de leur énergie à traiter les dossiers courants dont l’enjeu est visible, concret et immédiat. Plongé dans la masse de travail et dans leur quotidien, ils s’éloignent d’une de leurs missions principales : motiver leurs collaborateurs en les écoutant et en les faisant progresser.
L’alerte survient par exemple le jour ou un collaborateur de confiance démissionne alors que, selon le chef d’entreprise, rien ne le laissait présager. En réalité, le dirigeant perd une compétence parce qu’il n’a pas été en capacité de percevoir la démotivation et/ou la lassitude de son collaborateur.
« Prendre le temps » d’échanger avec ses collaborateurs fait partie du management. Cela développe la sensibilité du chef d’entreprise face aux attentes évoquées (voire suggérées) de ses collaborateurs, face à la démotivation, aux interrogations ou aux inquiétudes qui peuvent être exprimées. C’est, enfin, un moyen de sentir une éventuelle évolution (démission, changement de rythme, besoin d’évolution,…) très tôt et de se donner un peu plus de temps pour préparer l’avenir.
La communication peut être plus ou moins formelle en prenant la forme d’une réunion régulière, d’un entretien annuel sous la forme d’échanges ouverts, d’une attention personnalisée de temps à autre, d’un déjeuner en tête à tête, …
4. Travailler sa capacité d’anticipation
Etre chef d’entreprise consiste d’une part à diriger l’activité de la société au jour le jour, mais aussi à réfléchir à l’avenir, à anticiper les évolutions du secteur pour apporter une vision à moyen et long terme. Pour ce faire, le chef d’entreprise doit organiser et structurer sa charge de travail en préservant des plages destinées à la coordination des actions menées et à la réflexion stratégique.
Pour cela il doit prendre le temps de la réflexion afin que son rôle ne se réduise pas à celui d’un super technicien. Il doit aussi prendre le temps de mettre en place son propre développement personnel et professionnel et réfléchir à la valeur ajoutée qu’il apporte à l’entreprise.
Travailler l’anticipation passe par une réflexion sur :
- une plus grande délégation,
- un gain de temps sur certaines activités,
- la mise en avant de la stratégie pour unifier les efforts de chacun.
Les échanges, les accompagnements qu’organisent les réseaux de créateurs et/ou de dirigeants peuvent être d’une grande aide pour partager les difficultés rencontrées, se préparer à d’éventuelles déconvenues, anticiper certaines évolutions, …
5. Travailler au développement de son leadership
Pour diriger une PME, le chef d’entreprise a pour mission de motiver ses collaborateurs. Et ce, même lorsque les objectifs lui paraissent encore flous ou imprécis. Pour cela, il est nécessaire qu‘il prenne conscience de ce qui représente l’ADN de son entreprise. (valeurs, savoir-faire, promesse client, …). Il doit également travailler à le concrétiser dans ses actions au quotidien.
Pour cela il doit savoir se réserver des occasions pour partager ses choix, et les expliquer afin de leur donner un sens. Il doit aussi prendre connaissance des avis de ses collaborateurs et parvenir à offrir à ses équipes l’ensemble des conditions pour les faire réussir.
Ainsi, il s’entourera d’avis complémentaires pour prendre des décisions qui seront dans l’intérêt de l’entreprise. Il doit aussi savoir les expliquer en leur donnant du sens. Lorsqu’un collaborateur ne comprend pas le sens des décisions qui s’imposent à lui, il ne peut pas se sentir partie prenante du projet. Cela l’empêchera de donner le meilleur de lui-même.
Laisser libre accès aux informations relatives à l’entreprise permet aux collaborateurs de les accumuler sans pour autant se sentir impliqué dans le projet de l’entreprise. Chacun a besoin de donner un sens à son travail, d’en comprendre les enjeux et d’avoir conscience de son utilité. Plus le collaborateur se sentira considéré, plus il sera réactif et créatif. C’est en sentant libre dans un cadre prédéfini qu’il assumera le mieux ses décisions.
Conclusion
Diriger une PME ou une TPE est un grand challenge, fort et exigeant. Cela requiert du chef d’entreprise le meilleur de lui-même. Prendre des décisions, en constater les effets, partager un projet avec une équipe, être un acteur décisif pour l’évolution d’une entreprise, voilà sa mission ! Celle-ci lui offre à la fois une grande liberté et d’importantes responsabilités.
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- Management : le conflit est-il un problème ou une opportunité ?
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