Le Volontariat International en Entreprise (VIE) a été instauré par la loi du 14 mars 2000. Il permet aux entreprises françaises, sous certaines conditions, de confier une mission professionnelle à l’étranger à un jeune durant une période variant de 6 à 24 mois. Il est surtout connu des grandes entreprises. Les PME utilisent néanmoins ce dispositif. Elles y voient en effet une opportunité de développement et d’ouverture de marchés à l’étranger.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, détaille ce dispositif dans cet article.
De quoi s’agit-il ?
Le VIE (Volontariat International en Entreprise) est un service civique effectué à l’étranger en matière d’action culturelle, environnementale, humanitaire ou de développement technique, scientifique et économique. (https://www.service-public.fr)
Il s’inscrit dans la loi aux côtés de deux autres formes de « volontariats ». (Le VSI, « Volontariat de la Solidarité Internationale », et le VIA, « Volontariat International en Administration ». Il fait suite au Service National au titre de la « Coopération du Service National à l’étranger » (CSNE). Celui-ci a progressivement disparu à partir de 1996, année de la suppression de la conscription.
Le VIE se destine aux étudiants, jeunes diplômés et aux chercheurs d’emploi, hommes ou femmes, âgés de 18 à 28 ans. Il peut s’effectuer dans une entreprise française à l’étranger, dans une entreprise étrangère partenaire d’une entreprise française, ou auprès d’un organisme étranger engagé dans une coopération avec la France.
Pour quelles missions ?
Une entreprise souhaite créer une nouvelle structure, ou simplement renforcer son équipe locale, confier une mission commerciale, de finance ou de marketing, un suivi de projet ou de chantier à l’export, une étude technique ou d’ingénierie, des études de marché, de la prospection hors de France, l’accompagnement spécifique d’un contrat, l’animation d’un réseau de distribution, apporter un support technique sur ses produits à l’étranger, etc. ?
Le volontariat international en entreprise (VIE) permet de recruter un jeune volontaire pour une mission d’ordre scientifique, technique, ou commercial, d’une durée de 6 à 24 mois. Cette mission pourra comporter des périodes d’activité en France, avec au minimum 200 jours par an à l’étranger.
Quel coût ?
La formule VIE est une bonne alternative à l’expatriation. En effet, le statut public du VIE exonère l’employeur de toute charge sociale en France. Ainsi, l’entreprise bénéficie de compétences pour un coût raisonnable, fonction du chiffre d’affaires et du nombre de VIE qu’elle a en poste.
L’entreprise prend en charge l’indemnité mensuelle du volontaire. Cette dernière est identique quel que soit le profil, variable selon les pays, les frais mensuels de gestion et de protection sociale, et le coût du voyage aller-retour. A ce budget sont à ajouter les dépenses « opérationnelles », liées à la mission confiée (bureau, frais de déplacement, etc.).
Comment ça marche ?
Pour le jeune volontaire
- Il doit avoir effectué sa JDC (Journée Défense et Citoyenneté),
- Il doit être inscrit sur le site Civiweb (Centre d’information sur le Volontariat International), et avoir entre 18 et 28 ans à la date de l’inscription.
- Le jeune doit être français ou ressortissant d’un pays de l’EEE (Espace Économique Européen), jouir de ses droits civiques, et avoir un casier judiciaire vierge.
- Il répond aux offres d’emploi sur le site Civiweb.
- Il attend la réponse de l’entreprise
Pour l’entreprise
- Elle définit son projet à l’international,
- Elle crée son profil sur le site de Business France (avec l’aide d’un conseiller, qui l’accompagnera dans la recherche d’un candidat, si elle n’en a pas).
- L’entreprise obtient son agrément qui valide sa capacité à utiliser le dispositif VIE (entreprise française, fiabilité financière, etc.) et lui permet, une fois confirmé, de recruter tous les volontaires utiles à son développement.
- Enfin, elle signe une convention (avec Business France), précisant les conditions de réalisation de la mission du VIE et son coût prévisionnel. L’entreprise se charge de l’obtention du visa de séjour, du permis de travail. Business France la conseille sur les démarches à entreprendre, selon les spécificités des pays concernés, et peut même effectuer les démarches pour le compte de l’entreprise
- Sur son espace personnalisé (e-VIE) :
- elle met sa première annonce en ligne,
- ou effectue une demande d’affectation (si le candidat est déjà sélectionné), en précisant la durée et le contenu de la mission, le pays, la structure d’accueil et l’identité du candidat.
Aspects administratifs, juridiques et contractuels
Business France, l’agence née en 2014 de la fusion d’Ubifrance et de l’AFII (Agence Française pour les Investissements Internationaux) facilite le développement à l’export des PME et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). À ce titre, elle a la charge administrative des Volontaires Internationaux en entreprise (VIE) ou en administration (VIA). Les Volontaires de la Solidarité Internationale (VSI) sont, eux pris en charge par une trentaine d’associations agréées par le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE) et gérés par le Fonds de Coopération de la Jeunesse et de l’Education Populaire (FONJEP).
L’entreprise n’a aucun lien « contractuel » direct avec le jeune volontaire. Elle ne s’occupe pas de la gestion administrative et juridique (aspects contractuels, versement des indemnités, protection sociale du VIE). C’est Business France qui a délégation pour la gestion administrative.
Le VIE bénéficie d’un statut public. Il est placé sous la tutelle administrative de la Mission Economique, près l’Ambassade de France du pays d’affectation. Seule son activité opérationnelle est de la responsabilité de l’entreprise.
Quels sont les avantages du dispositif VIE ?
pour le jeune volontaire :
- opportunité de travailler à l’étranger,
- missions originales et motivantes,
- en général, progression plus rapide dans les responsabilités confiées,
- parcours intéressant et valorisant sur le CV,
- salaire net d’impôt, tout en gardant une couverture sociale française,
pour l’entreprise :
- la souplesse de la formule VIE,
- un coût moindre que l’expatriation d’un salarié. Le contrat VIE peut en effet bénéficier d’aides. Ainsi du « crédit import export », ou encore du contrat d’assurance prospection de la COFACE. Certaines régions ont aussi mis en place leur propres aides à l’exportation. Elles aident ainsi les PME de leur région.
- une recrue potentielle pour l’entreprise, car les VIE représentent un « vivier» de jeunes diplômés motivés et qualifiés.
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