Le scientifique Antoine Lavoisier déclarait il y a plus de deux cents ans « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Cette phrase n’a-t-elle pas une résonance particulière à l’heure où les systèmes de production et de consommation sont amenés à se transformer ? En effet, face à la raréfaction des matières premières et aux difficultés d’approvisionnement, l’économie circulaire permet de diminuer les « prélèvements » de matières premières et de faciliter le recyclage des déchets.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, donne dans cet article une définition l’économie circulaire.
Économie circulaire ou économie linéaire ?
Dans le modèle basé sur l’économie linéaire, les matières premières sont
- extraites,
- utilisées dans le cycle de production,
- consommées par les clients
- et deviennent ensuite des déchets.
Ce modèle économique, qui repose sur l’idée d’une exploitation sans fin des ressources, a dominé la pensée économique tant que les matières premières étaient abondantes.
L’économie circulaire , quant à elle, part du postulat que les ressources sont limitées et qu’il convient de les exploiter aux mieux, afin de créer un cycle économique auto-entretenu dans lequel les déchets deviennent une ressource.
Qu’est-ce que peut apporter l’économie circulaire à une entreprise ?
L’un de ses intérêts, c’est qu’elle essaie d’anticiper l’évolution de l’économie dans les années à venir. En effet, aujourd’hui, la raréfaction des ressources semble difficilement discutable (ce qui se traduit par une hausse du prix des matières premières). L’économie circulaire permet donc de mieux appréhender l’environnement dans lequel l’entreprise évolue et de permettre d’avoir une vision à long terme.
Elle est aussi censée offrir aux entreprises des ressources à des prix plus attractifs, et leur permettre de sécuriser leurs approvisionnements. De plus, la gestion des déchets peut présenter un coût important pour certaines entreprises, notamment pour celles qui travaillent dans l’industrie. Il est en effet possible de les revendre, voire de les réutiliser, afin d’amortir les coûts.
De plus, l’économie circulaire peut offrir une vision aux chefs d’entreprises, voire un projet d’entreprise. Il peut par exemple s’agir de développer des offres commerciales innovantes, basées sur le recyclage. Mais également de proposer une offre en adéquation avec les attentes des clients…
L’apparition de nouvelles opportunités pour les entreprises ?
La commission européenne a essayé de chiffrer l’impact de l’économie circulaire. Dans son rapport, elle prévoit notamment qu’elle pourrait faire augmenter le PIB de 3,9 % grâce à la création de nouveaux marchés. Si ces chiffres doivent être pris pour ce qu’ils sont, ils témoignent néanmoins d’un réel potentiel économique. Et d’une opportunité en ce qui concerne la création de nouveaux marchés.
Elle est potentiellement porteuse de nouveaux marchés, amenés à se développer dans les années à venir. En effet, cette nouvelle démarche économique est encouragée par l’État tant au niveau national qu’au niveau territorial. Il est donc probable que ce phénomène prenne de l’ampleur.
De plus, l’économie circulaire entraîne aussi un développement économique local. Celui-ci pourrait donc contribuer à favoriser les PME et les entreprises ayant une forte implantation locale.
Les freins liés à la mise en place de l’économie circulaire.
Si l’économie circulaire est potentiellement porteuse d’avantages, elle peut néanmoins présenter des difficultés lors de son application.
Tout d’abord à cause de freins organisationnels, car la notion d’économie circulaire est encore récente, et qu’il n’existe pas encore de modèle théorique d’organisation, ce qui contraint certaines entreprises à tâtonner pour mettre en place un fonctionnement adapté. Mais ce problème concerne en général plus les grandes entreprises, car les PME ont parfois plus de souplesse et de facilité pour modifier leur organisation.
Ensuite des freins économiques, car, le but d’une entreprise étant de faire du profit, la démarche de l’économie circulaire n’est viable que si la baisse des coûts est réelle. Or celle-ci demande un investissement de départ dont les effets sont difficilement estimables.
Même si l’économie circulaire présente des limites à l’heure actuelle, elle va se développer. Les difficultés rencontrées par les entreprises pionnières vont sans doute s’atténuer du fait du retour d’expérience.
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