Le prêt participatif (en anglais « crowdlending ») a le vent en poupe ! Cette nouvelle forme de financement des entreprises, via un emprunt contracté auprès de particuliers et en dehors de tout circuit bancaire, représentait 443 millions d’euros en 2016, soit une hausse de 60 % par rapport à 2015. Les TPE sont les plus friandes de ce type de financement, puisqu’elles représentent 84 % des demandeurs de prêts.
Le crowdlending, pour quoi, pour qui et comment ? Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts de France, vous propose sa synthèse.
Le financement participatif (crowdfunding) est LA tendance en matière de financement des entreprises ! Le terme désigne toutes ces plateformes de mise en relation entre des internautes désireux d’investir et des entreprises (ou des particuliers) en recherche de financements pour concrétiser leur projet. (voir notre article sur le blog de Valoxy : Le crowdfunding, nouvelle solution miracle pour les start-up en recherche de financement? ) La particularité de ces plateformes repose sur l’obtention de fonds par petites sommes, en provenance d’un grand nombre de personnes (crowdfunding, signifiant « financement par les foules »).
Le phénomène prend différentes formes : de don, l’investissement au capital des sociétés et, désormais le prêt (dont les taux d’intérêt sont librement fixés par les Internautes). Ce dernier type de financement s’appelle « prêt participatif » – en anglais « crowdlending » c’est à dire « prêt par les foules ». Il a été rendu possible par la dérogation au monopole bancaire, publiée par décret en septembre 2014.
Qui sont les entreprises concernées par le crowdlending ?
Les entreprises qui passent par le crowdlending sont généralement des TPE/PME dont l’apport personnel est insuffisant obtenir un crédit classique, mais aussi dont les besoins de financement sortent des critères bancaires habituels (besoins en trésorerie pour financer du stock, une stratégie de communication, la réservation d’un emplacement sur un salon, etc.).
Les autres caractéristiques des entreprises qui utilisent le crowdlending sont la nature de l’activité exercée et l’état d’avancement de leur projet. Le prêt participatif attire en majorité des TPR/PME dont l’activité est traditionnelle : des entreprises commerciales, artisanales, des prestataires de services, des entreprises de restauration… Et ce, pour un marché local ou national. Ce sont aussi généralement des entreprises déjà créées, en cours de développement. Les autres formes de « financement par les foules » (dons moyennant une contrepartie, investissements au capital) visent plutôt la création de marques (mode, sport, objets connectés, nouvelles technologies…) pour des start-up ou des entreprises tout juste créées, dans le cadre de leur stratégie de lancement, voire pour une seconde étape de conquête.
Qui sont les prêteurs sur ce type de plateforme ?
Les plateformes de prêt participatif mettent en relation des internautes désireux de soutenir les projets de leur choix avec des entreprises en recherche de financements. Ici, les prêteurs sont des particuliers, mais aussi (potentiellement) des entreprises qui souhaitent soutenir financièrement leurs partenaires commerciaux, fournisseurs ou clients, dans le but de garantir leur assise financière et ainsi pérenniser leurs rapports.
Une véritable stratégie de placement, ludique et facile à actionner
Les particuliers, quant à eux, utilisent les plateformes de crowdlending pour soutenir des projets qui leur tiennent à cœur. Il s’agit généralement de projets à portée locale (un restaurant ou un commerce de quartier, par exemple). Le crowdlending est aussi un moyen de placer son argent de manière ludique (les projets sont mis en valeur, buzzés, pitchés…). On peut aussi enfiler le costume d’un investisseur en engageant de petites sommes ! Finalement, on peut aussi développer une véritable stratégie de placement en dehors des systèmes habituels (épargne, assurance vie, fonds de placement…). Les rendements peuvent d’ailleurs atteindre 4 à 10 %, malgré un risque relativement maîtrisé pour ceux qui diversifient leur portefeuille.
Entreprise, comment solliciter un prêt participatif ?
Pour solliciter un prêt participatif, plusieurs étapes vous attendent :
- présenter votre entreprise, votre équipe et votre offre de manière attractive et séduisante
- présenter une synthèse de votre stratégie commerciale et de vos objectifs
- dévoiler vos chiffres passés, actuels et à venir au travers d’un prévisionnel financier
- fixer un montant à atteindre grâce au prêt et justifier votre besoin
- fixer une date limite pour solliciter le prêt participatif
Le prêteur choisit le projet. Il fixe le montant du prêt qu’il souhaite attribuer ainsi qu’un taux d’intérêt. À la clôture de la campagne, si vous dépassez la somme escomptée, vous pourrez éventuellement choisir les prêteurs dont le taux d’intérêt est le plus bas. À l’inverse, si vous n’atteignez pas l’objectif financier fixé, toute la campagne est annulée.
Dans ce contexte, vous devrez séduire et attirer les prêteurs ! Il faudra aussi envisager un montant réaliste et atteignable dans la limite de temps que vous aurez fixée. Pour trouver le juste milieu, n’hésitez pas à étudier les stratégies de financement élaborées par d’autres entreprises présentes sur ce type de plateforme….
Quelles plateformes de crowdlending ?
En France, la plateforme historique spécialisée dans le prêt participatif est Unilend. Il y a aussi Lendopolis, Lendix, Credit.fr, Les Entreprêteurs, Lendosphere (projets axés sur le développement durable) ou encore PretUp…
Tributile, client du cabinet valoxy depuis sa création est la plateforme de financement participatif des Hauts-de-France. Plateforme généraliste, elle propose aux entreprises et aux associations des financements sous forme de don, prévente et prêt.
Et si, vous aussi, vous tentiez le crowdlending ?
Pour plus d’informations sur les financements participatifs, retrouvez nos articles sur le blog de Valoxy :
- Les astuces pour réussir sa campagne de financement participatif
- Financement participatif : la réglementation tant attendue est arrivée …
- Modes de financement qui ne font pas appel aux banques
- Les plateformes de crowdfunding
- Petit lexique des startuppeurs
- Réduction d’impôts (IR-PME) pour souscription au capital